Comité Afrique de l’IS : Un partenariat au cœur de l’avenir

Comité Afrique de l’IS : Un partenariat au cœur de l’avenir

Prôner le pluralisme, l’équité et l’intégralité pour une Afrique prospère, tel est l’objectif du comité Afrique de l’international socialiste (IS). Pour une première, le Maroc abrite les trois réunions de cette messe continentale : le Comité Afrique, l’International Socialiste des Femmes et le Conseil de l’International Socialiste. A Rabat, ce mardi, une pléiade de figures emblématiques socialistes venus de plusieurs horizons unissent leurs forces pour construire un avenir radieux pour le continent.

C’est au siège de l’union socialiste des forces populaires (USFP) à Rabat que la séance plénière s’est tenue ce mardi. Jusqu’à samedi prochain, des thèmes divers et d’une importance majeure seront débattus en l’occurrence : la paix, la sécurité, l’intégrité et la cause palestinienne.

Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a mis en avant que cette rencontre forme l’un des piliers fondamentaux de notre politique étrangère, à savoir le partenariat maroco-africain. “Cette relation n’est pas née d’hier, mais elle est enracinée dans l’histoire, forgée par les dirigeants du Maroc à travers les âges, et aujourd’hui conduite par le Roi Mohammed VI”, a-t-il assuré.

Des relations commerciales consolidées par des liens religieux et culturels, et renforcées par des efforts communs en matière de développement et de coopération. Depuis des siècles, rappelle-t-il, le Maroc a été un lien central entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, toujours ouvert à ses voisins du continent.

©Hicham Mssellek

Les relations entre le Maroc et les pays africains se sont développées en un partenariat mutuel qui a profondément influencé les deux parties. Grâce à sa position géographique et à son ouverture culturelle, le Maroc a offert une plateforme d’échange d’idées et de connaissances, contribuant ainsi à la construction de bases de coopération fructueuse reflétant l’influence réciproque entre lui et les pays du continent.

Aujourd’hui encore, ces liens se renforcent avec le temps, comme en témoignent les échanges éducatifs et culturels continus. Par exemple, les étudiants marocains se rendent dans des pays comme le Sénégal et la Tunisie, non seulement pour recevoir une éducation, mais aussi pour acquérir de nouvelles perspectives qui enrichissent leur compréhension de la diversité africaine”, précise Lachgar.

Relation win-win. En retour, les grandes écoles marocaines ouvrent leurs portes aux meilleurs talents africains, notamment des pays d’Afrique subsaharienne, créant ainsi un espace d’interaction académique et intellectuelle qui profite aux deux parties. Cet échange mutuel a fait du Maroc un modèle à suivre en matière de solidarité africaine, lui permettant de devenir un pont culturel et intellectuel reliant le nord et le sud du continent, incarnant une vision intégrée de la coopération basée sur l’échange d’expertise et le développement des compétences au service du développement durable de toute l’Afrique.

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Dans le même esprit, explique le Premier secrétaire de l’USFP, “nous ne pouvons qu’être fiers que le Maroc ait signé plus de 1.000 accords de coopération et de partenariat avec la majorité des pays africains, dans tous les domaines, qu’ils soient culturels, économiques, sociaux, éducatifs ou même agricoles. Ce chiffre reflète l’engagement profond du Maroc à développer des partenariats basés sur les valeurs de solidarité et de coopération. Notre retour à l’Union africaine en 2017 a marqué un tournant stratégique dans le renforcement de ces relations, par notre engagement à construire des partenariats Sud-Sud”.

Le Maroc cherche à travers ces partenariats à réaliser une logique gagnant-gagnant, comme en témoignent les grands projets qu’il propose aujourd’hui sur le continent, visant à faire du développement et de la stabilité les principaux leviers pour atteindre le progrès et la prospérité des peuples africains.

Un projet tel que le gazoduc qui reliera le Nigeria au Maroc en passant par 13 pays africains ne représente pas seulement un pipeline pour le transport du gaz, mais va au-delà pour devenir une véritable voie de développement. Certains des pays traversés par ce pipeline ont un taux de raccordement électrique inférieur à 15 %, ce qui transformera ce projet en une véritable plateforme d’accélération du développement et d’intégration économique entre ces pays, avec des répercussions positives sur les niveaux de développement et de stabilité.

Dans le détail, Lachgar indique que “la prise de conscience par le Maroc de l’importance de l’espace atlantique en tant que plateforme de développement et d’intégration continentale, étant donné que les pays africains riverains de l’océan Atlantique produisent 56 % du produit intérieur brut du continent et représentent près de la moitié de sa population, a conduit à lancer l’initiative atlantique. Cette initiative, qui regroupe 23 pays africains riverains de l’océan Atlantique, vise à créer un espace économique et de développement qui entraînera tout le continent vers la stabilité, la création d’opportunités et l’intégration de ses peuples”.

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À cet égard, le Maroc développe de grands projets d’infrastructure dans les domaines du transport routier, aérien et maritime, constituant un cadre de communication avec son ancrage africain, et contribuant à garantir des infrastructures de haute qualité, non seulement pour le Maroc, mais pour tous les pays africains. Par exemple, le port atlantique de Dakhla, qui vise à devenir le plus grand d’Afrique, renforcera les échanges commerciaux et la communication entre les pays du continent.

L’ouverture du Maroc aux pays riverains de l’océan Atlantique s’accompagne d’une ouverture particulière aux pays du Sahel, en les intégrant dans cette initiative et en leur offrant un accès à l’océan Atlantique avec toutes les opportunités qu’il offre pour diversifier les partenariats, renforcer leur indépendance commerciale et dynamiser leur développement. Cela en fera de véritables plateformes de développement au sein du continent, créant d’énormes possibilités et opportunités d’intégration pour leurs peuples.

Sur le plan sécuritaire, l’engagement ferme du Maroc à promouvoir la paix et la stabilité en Afrique est au cœur de ses priorités stratégiques. Le Maroc est l’un des principaux contributeurs africains aux forces de maintien de la paix des Nations Unies dans les zones de conflit du continent. Ces efforts traduisent une doctrine marocaine claire basée sur le respect de la souveraineté des États et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures. Cette doctrine n’est pas seulement un engagement envers les principes du droit international, mais reflète également une croyance sincère en les principes de fraternité africaine et de responsabilité partagée pour la durabilité de la sécurité sur le continent. Le Maroc cherche également à renforcer la sécurité communautaire et spirituelle afin de créer un climat propice à l’avancement du processus de développement.

Approchée par Hespress FR, Chantal Kambiwa, coordinatrice générale de l’IS, souligne que “l’International Socialiste, structuré par régions, se réunit cette fois en Afrique pour une rencontre d’envergure. Cette messe internationale aborde des enjeux cruciaux : la paix, la sécurité, le changement climatique et le Pacte pour l’avenir, des sujets qui concernent l’humanité tout entière”.

L’Afrique, pleinement intégrée dans cette dynamique mondiale, se positionne comme un espace privilégié où les Africains peuvent débattre et exprimer leurs perspectives. Le choix du Maroc pour accueillir cet événement s’impose naturellement : ce pays est un membre actif de l’International Socialiste et incarne un pont entre tradition et modernité.

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Fervente défenseuse des droits de la femme, Kambiwa met en relief qu’au “sein du Comité Afrique, la question de la femme est une priorité essentielle. Dans quelques jours, l’International Socialiste des Femmes analysera en profondeur la situation des femmes marocaines, mettant en lumière les défis et les avancées”.

Pour la première fois, trois grandes réunions se tiendront simultanément dans un même pays : le Comité Afrique, l’International Socialiste des Femmes et le Conseil de l’International Socialiste. “Cette convergence inédite marque une étape importante pour renforcer la coopération et l’engagement de tous les acteurs dans la construction d’un avenir commun”, conclut-t-elle.

De son côté, Machij El Karkri, membre du Bureau politique de l’USFP au Maroc, membre du Comité d’éthique de l’International Socialiste et membre des relations internationales, indique au micro de Hespress FR, qu’aujourd’hui, “nous assistons à une réunion majeure de l’International Socialiste, marquée par une participation exceptionnelle de plus de 15 pays et près de 70 participants. C’est une occasion unique, pour nous en tant que Parti Socialiste et en tant que Marocains, de partager l’expérience marocaine en matière de démocratie, de paix, et d’émancipation des femmes, ainsi que dans la promotion des droits humains”.

Pour lui : cette réunion promet un grand succès. Elle offre une plateforme pour discuter de problématiques cruciales telles que la paix mondiale, les défis continentaux et la cause palestinienne. L’Afrique, en particulier, doit faire entendre sa voix sur les nombreuses crises qui touchent le continent et œuvrer pour des solutions durables.

À l’issue de cette rencontre, indique-t-il, “nous publierons une Déclaration de Rabat, qui reflétera les positions de l’International Socialiste face aux enjeux globaux et régionaux. Cette déclaration constitue un socle pour renforcer la collaboration entre les partis socialistes, qui jouent un rôle clé dans la promotion de la démocratie, de la paix et du progrès en Afrique”, ajoute-t-il.

Question majeure : la cause palestinienne, Machij El Karkri indique que “l’Afrique a toujours exprimé un soutien indéfectible à nos frères palestiniens, en particulier à travers ses partis socialistes. Cette solidarité repose sur une vision claire : le droit inaliénable des Palestiniens à retourner sur leurs terres et à vivre dans la dignité. Il est impératif de parvenir à une solution pacifique et durable au conflit israélo-palestinien, une aspiration partagée par le monde entier”.

Sur les pas de son père, Khaoula Lachgar, vice-président de l’USFP, défend avec acharnement les valeurs humaines et socialistes. A cette occasion, elle indique que “cet événement majeur réunit sur le sol africain de nombreux partis issus de l’Afrique du Nord, du Sahel et de l’Afrique subsaharienne”.

Le Maroc, à travers l’USFP, réaffirme son engagement actif sur la scène africaine pour défendre les valeurs fondamentales du socialisme : l’égalité, l’équité, la paix et la démocratie. Ce rassemblement illustre la volonté commune de promouvoir ces idéaux face aux défis croissants de la scène internationale.

Ainsi, ajoute-t-elle, « nos camarades socialistes africains auront l’opportunité de débattre de questions essentielles telles que l’intégrité des nations, la paix, le respect de la souveraineté, la non-ingérence, ainsi que la lutte contre la violence et le terrorisme”.

À l’issue de ces journées de travail, une Déclaration de Rabat sera adoptée. Ce document capital, qui alimente le débat prévu samedi prochain, reflète nos positions et nos engagements communs en faveur d’un avenir meilleur pour l’Afrique et le monde, explique-t-elle.

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